SANTA MESSA TRADIZIONALE
Roma 24 maggio 2003
Basilica di S. Maria Maggiore
RASSEGNA STAMPA
Articoli e segnalazioni prima della celebrazione
21 aprile 2003 - La Croix
Les "intégristes" apprécient le geste du Saint-Siège
à leur égard
di Isabelle de GAULMYN e Yves PITETTE à Rome
La décision de célébrer une messe selon le rite
saint Pie V à Rome est accueillie favorablement par les responsables
de la fraternité Saint-Pie X
"Un geste important de la part de Rome". Mgr Bernard Fellay, supérieur
de la Fraternité Saint-Pie X, (successeur de Mgr Lefebvre et schismatique)
interrogé par la Croix, juge positivement la décision du
cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation
pour le clergé, de célébrer une messe selon le rite
tridentin (dit de saint Pie V), le 24 mai prochain, en la basilique Sainte-Marie
Majeure, à Rome. "On ne se trompe pas en analysant cela ainsi" poursuit
encore Mgr Fellay, qui dit "attendre maintenant de Rome des signes encore
plus clairs dans notre direction".
"La messe traditionnelle dans une basilique romaine sera un geste très
fort du Saint-Siège en direction de tous les catholiques attachés
à la liturgie romaine traditionnelle" confirme, de son côté
à la Croix, Mgr Fernando Arêas Rifan, responsable de l’administration
apostolique de Saint-Jean-Marie Vianney, entité brésilienne
issue, elle aussi, du schisme de Mgr Lefebvre, mais aujourd’hui dans le
giron dans l’Église catholique depuis janvier 2002 grâce à
une solution juridique rare, "l’administration apostolique personnelle".
Cette juridiction propre ne la place pas sous l’autorité d’un autre
évêque.
"La messe du 24 mai s1ajoute à la création récente
de notre administration apostolique" observe ainsi Mgr Rifan. "Avec de
tels gestes, Rome gagne la confiance des catholiques traditionnels, qui
ont beaucoup souffert dans le passé" analyse-t-il.
Pour l’évêque brésilien, il existe certes, au sein
de la Fraternité Saint-Pie X des prêtres qui restent intransigeants
à
l’égard de Rome, "par peur de perdre leur identité". Mais
d’autres, en revanche "veulent une entente avec Rome, affirme-t-il, car
ils estiment que l’on peut conserver l’identité catholique traditionnelle
et continuer la lutte pour les valeurs doctrinales de toujours, dans le
cadre juridique normal de l’Église". Il aurait reçu un certain
nombre de lettres en ce sens.
De là à dire qu’un accord entre Rome et Saint-Pie X est
en vue, c’est aller un peu vite. "Rien ne me permet d’affirmer, aujourd’hui,
que des pas significatifs ont été faits", tempère
ainsi Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et membre de
la commission pontificale Ecclesia Dei, (crée en 1988 pour gérer
les problèmes liées au schisme de Mgr Lefebvre). "La messe
du 24 mai est avant tout un geste en direction des personnes, à
l’intérieur de l’Église, attachés à ce rite
liturgique ("les traditionalistes")" explique-t-il, ajoutant: "une réconciliation
avec la fraternité Saint-Pie X peut être souhaitée.
Mais pas à n’importe quel prix".
C’est ce prix, justement, qui pose un problème de part et d’autre.
À Rome, certains envisageraient pour "réintégrer"
la fraternité lefebvriste, la création d’une structure sur
le modèle brésilien : une administration apostolique personnelle.
C’est d’ailleurs le souhait de Mgr Fellay, qui explique qu’une "telle structure
juridique propre, administration apostolique ou prélature personnelle,
serait une bonne solution, parce qu’elle permettrait de ne pas "territorialiser"
la Fraternité".
À un détail près : l’administration apostolique
personnelle Saint-Jean-Marie Vianney est précisément limitée
dans l’espace. Mgr Rifan ne peut exercer d’activité apostolique
en dehors du territoire diocésain de Campos. Or, la Fraternité
Saint-Pie X prétend à une compétence universelle.
Sans oublier d’autres revendications de la Fraternité Saint-Pie
X. "Nous souhaitons que Rome libéralise encore plus la célébration
du rite tridentin", insiste Mgr Fellay. En clair, que tous les prêtres
puissent célébrer dans ce rite, librement. Il ajoute cette
autre demande : "Rome doit reconnaître que la messe saint Pie
V n’a jamais été abrogée".
Vue du Vatican, l’initiative de la messe du 24 mai a surtout le mérite
de montrer, assure-t-on dans les milieux informés, que Rome n’est
pas crispé sur le problème liturgique. Si des obstacles persistent
encore, ils sont ailleurs, et plus importants. Ils concernent notamment
le Concile Vatican II, le dialogue interreligieux et l’cuménisme.
Cependant, Jean-Paul II est lui même très attentif à
ce problème. Tout indique qu’il souhaite vivement une réintégration
des "intégristes". Et certains experts, associés au dossier,
estiment que la date à venir du 2 juillet - quinzième anniversaire
cette année du Motu proprio de 1988 visant à faciliter le
retour des fidèles de Mgr Lefebvre -, pourrait fournir l’occasion
d’un geste spectaculaire de réconciliation.
http://www2.la-croix.com
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